Fatigue Cancero Induite
La fatigue liée au cancer ou « fatigue cancéro induite » est un concept multidimensionnel
plus complexe que la fatigue non pathologique, on l’appelle aussi asthénie (nom médical).
Sensation de manque d’énergie, abattement, fatigue émotionnelle, épuisement physique. Elle est différente de la fatigue ressentie chez quelqu’un en bonne santé car elle est disproportionnée. L’asthénie n’est pas soulagée par le sommeil, elle est persistante et interfère avec le fonctionnement normal de la personne (INCa ; NCCN, 2013).
C’est « un sentiment inhabituel et persistant de fatigue liée au cancer ou aux traitements
anticancéreux qui interfère avec le fonctionnement habituel de la personne » (NCCN, 2013).
La fatigue est le symptôme le plus fréquemment ressenti par les personnes atteintes d’un cancer (Lawrence et al, 2004). La prévalence estimée se situe entre 25 et 99% suivant la population, les études, et les types de traitements (Servaes et al, 2002). Le taux le plus élevé de fatigue survient chez les patients en cours de chimiothérapie, entre 32 et 99% (Cella et al, 2001), et un tiers des personnes atteintes d’un cancer continuent à éprouver de la fatigue jusqu’à dix ans après le diagnostic (Servaes et al, 2007 ; Bower, 2006).


L’activité physique est le seul traitement ayant prouvé son efficacité dans la prise en charge de la fatigue chez les patients atteints de cancer.
De nombreuses études ont prouvé que l’activité physique a un impact positif sur la fatigue en cancérologie : elle diminue d’environ 30% le symptôme quel que soit le moment de la prise en charge (pendant ou après les traitements) et quel que soit le stade du cancer.
L’activité physique fait baisser le taux des cytokines qui sont des molécules sécrétées par les cellules cancéreuses et qui sont responsables de la fatigue.
Mais attention l’activité physique doit être correctement dosé et encadré par un professionnel en APA pour la sécurité des patients.
